A1 Vertaisarvioitu alkuperäisartikkeli tieteellisessä lehdessä

Local community perceptions of conservation policy: rights, recognition and reactions




TekijätMarketta Vuola, Aili Pyhälä

Julkaisuvuosi2016

Lehti:Madagascar conservation and development

Lehden akronyymiMadag. conserv. dev.

Vuosikerta11

Numero2

Aloitussivu77

Lopetussivu86

Verkko-osoitehttps://dx.doi.org/10.4314/mcd.v11i2.6


Tiivistelmä
Abstract

Biodiversity conservation in post-colonial contexts typically
takes a form of state-imposed protected areas. Such conservation
strategies, especially when failing to involve local communities, have
been observed to result in conflicts between protected area managers and
local communities, thus also diminishing conservation effectiveness.
This research examines local community institutions, perceptions, and
involvement with regard to the management of Ranomafana National Park,
South-Eastern Madagascar. The data for this research was collected in
the end of 2014 in five case study villages around the park. Our
findings indicate that imposed protected area regulations have provoked a
wide range of mostly negative reactions amongst local villagers,
largely due to lack of communication and negotiation on the part of
protected area managers. What few attempts have been made to involve
local communities in conservation and development activities have been
met with local skepticism and have only served to reinforce existing
power asymmetries within local communities. We argue that increasing
local autonomy would help to boost local villagers’ self-esteem, and
thereby also enable local communities to have a more equal playing field
for future negotiations with conservation authorities. Furthermore,
this would also likely trigger more local interest, initiative, and
ownership with regards to conservation. Although the Ranomafana National
Park area is currently regarded by many local villagers as
illegitimate, there is widespread willingness across all five
communities to collaborate with conservation authorities, presenting
enormous potential for more successful conservation; potential that – at
least to date – remains untapped.

 

Résumé

Conserver
la biodiversité dans un contexte post-colonial se matérialise
généralement sous forme de zones protégées établies par l’État.
Cependant, ces stratégies de conservation mènent souvent à des conflits
entre gestionnaires et communautés locales, affectant en retour leur
soutien à la mise en place de zones protégées. Les conservationnistes
reconnaissent donc de plus en plus l’importance de considérer
l’engagement des communautés locales dans la prise de décisions et la
mise en œuvre d’actions de conservation, afin notamment que ces actions
soient efficaces. Cette étude se focalise sur les institutions des
communautés locales, leurs perceptions et leur engagement concernant la
gestion du Parc National Ranomafana, au Sud-Est de Madagascar. Les
données furent collectées à la fin de l’année 2014 dans cinq villages
situés autour du parc. Nos résultats indiquent que les réglementations
imposées par le parc ont provoqué un large éventail de réactions,
principalement négatives, de la part des villageois, dû à un manque de
communication et de négociations de la part des gestionnaires du parc.
Les quelques tentatives d’inclusion des communautés locales dans les
patrouilles de surveillance du parc n’ont servi qu’à renforcer les
asymétries de pouvoir pré-existantes. De même, seulement une petite
partie des résidents locaux peuvent bénéficier de la gestion du parc.
Les familles les plus vulnérables économiquement continuent à dépendre
étroitement de ressources forestières dont l’exploitation est interdite,
risquant des sanctions de la part des gestionnaires du parc qui
perturbent encore plus la cohésion sociale à l’échelle locale. Les
autorités sont en retour réticentes à accorder leur confiance aux
villageois. Même si l’on ne peut pas s’attendre à ce que ce cycle de
méfiance disparaisse soudainement, les tensions actuelles entre
communautés locales et gestionnaires du parc doivent s’estomper si le
but est d’obtenir une gestion durable du parc à long-terme. Nous nous
prononçons en faveur d’une plus grande autonomie locale qui permettrait
non seulement de développer l’estime de soi des membres de la
communauté, mais susciterait également plus d’intérêt et d’appropriation
envers les actions de conservation, permettant ainsi aux communautés
locales d’être sur un pied d’égalité lors de futures négociations avec
les autorités du parc. En conclusion, alors que la zone protégée est
majoritairement perçue comme illégitime, il existe une volonté réelle de
la part des cinq communautés de collaborer avec les autorités chargées
de la conservation, présentant un potentiel énorme - qui reste pour
l’instant inexploité - en terme d’amélioration des actions de
conservation.



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